Fan de Luy [Aldolyson]
4 participants
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Fan de Luy [Aldolyson]
Nom : Fan de Luy
Age : 1o ans
Sexe : Etalon
Fan'
était un poney de CSO. Seulement sa cavalière lui demandait toujours
plus que ce qu'il faisait, et un jour bon qu'il était il a sauté, bien
trop haut pour ses capacités et il est tombé. Depuis une blessure du
postérieur l'empêche de sauter. Mais il dresse impeccable. De
tempérament assez vif, il reste néanmoins un poney sympa et doux, qui
n'est pas démesurément une pile électrique quand on le monte. Il ne
connait pas encore de nombreuses figures de haute école, mais il a
beaucoup d'impulsion ce qui devrait l'aider dans son apprentissage.
Cavalier: Aucun pour le moment
Obstacle: 0
Dressage: 0
Cross: 0
Bonus: 0
Moral: 10/10
Emily Amana- Messages : 863
Date d'inscription : 09/07/2009
Age : 27
Points : : 30
Equipe : CSO, CCE
Poney(s) : Nohéa, Van der Woodsen, Riddim en DP
Rencontre avec Fan de Luy
Aujourd'hui, après mon travail, je me suis rendue aux écuries d'Ayane pour la première fois. Je suis nerveuse comme une jeune fille à son premier rendez-vous . Magnifique, magique, féerique : des prés d'un vert profond, l'herbe est tendre (je ne l'ai pas goûtée), fraîche, aussi tentante qu'un bain de mer avec cette chaleur... Alors, j'enlève mes sandales et pieds nus, je m'imagine être un cheval en liberté : je galope les cheveux au vent, et je respire à pleins poumons cette bonne odeur d'herbe, et, je me suis même rouler dans l'herbe !!! Tant pis pour mon jean, il ira au lavage en rentrant...C'est fabuleux!
Après ces moments de gentil délire, je m'avance dans l'allée, attirée par les hennissements et l'odeur du crottin. Je vois un panneau indiquant "bureau". Je le suis, j'entre dans une pièce claire ; sur le panneau d'affichage face à l'entrée, le règlement intérieur (règles de sécurité en cas d'incendie, conduite à tenir devant le feu, etc), les règles du savoir-vivre entre humains et animaux (respect de l'autre, de sa façon de vivre, de sa tranquillité, etc.), et le code de bonne conduite à savoir :
"Si vous devez vous absenter pour les vacances, n'hésitez pas à nous confier vos chevaux, Prévenez-nous suffisamment à l'avance pour que nous puissions trouver des bénévoles.
Si vous avez besoin d'aide pour ses soins, son apprentissage et son devenir, n'hésitez toujours pas à nous solliciter".
En gros, en gras, en rouge : Il est formellement interdit, pour quelques raisons que ce soit, de crier, de frapper ou de faire preuve de cruauté envers les chevaux.
Une jeune fille au grand sourire me souhaite la bienvenue. Les présentations faites et le motif de ma visite étant connu, elle me propose d'aller rendre visite à chacun des poneys avant de pouvoir en choisir un. En chemin, elle me fait l'historique de la création du centre, dans les grandes lignes bien sûr.
Devant chaque box, elle me décrit le caractère de chacun des poneys, ces défauts, ces qualités, son histoire... J'écoute... Je m'écoute... Jusqu'à lui !!! "Fan de Luy". C'est lui ! Je le reconnais, non, je ne le connais pas et pourtant, nos yeux s'accrochent :
- Veux-tu de moi ? Je chuchote. Ses oreilles sont droites, il est attentif. La masse de sa tête se rapproche de moi ; ses naseaux sont tout près ; je m'approche encore, je le renifle, il me sens. Mes mains se tendent vers lui, il accepte la caresse hésitante et tremblante que je lui donne comme on donne son cœur, sa vie...
Mes yeux se remplissent de larmes qui coulent sur mon visage...
- Allons, Doly( c'est mon diminutif), tu n'es pas une gamine, secoues-toi un peu !!!
L'instant est fort, l'émotion est presque trop intense. Comment ai-je fait pour vivre jusqu'à présent sans lui ?!
Bref, après ce petit moment de grande émotion, je me retourne vers la charmante jeune fille qui m'accompagne et lui dit : "c'est lui ! Il n'y a aucun doute".
Après les formalités d'engagement effectuées, je retourne à son box. Désormais, je passerai le plus clair de mon temps ici. Je lui chantonne un petit air de gospel. Il a l'air d'apprécier. Je reste là, à l'observer... ll tréssaille, un long frisson le parcourt. Il s'ébroue. Il fait plus sombre d'un coup. Fan se détourne et mets ses naseaux dans le seau de nourriture. Je m'aperçois que moi aussi j'ai faim !!
Waouh! il était deja 20h ! Vite, je dois partir. Quelle journée merveilleuse.
Demain, demain nous irons ensemble promener. Je ne veux pas le brusquer. Je veux apprécier chaque instant de ma vie avec lui.
- A demain, Fan !
Oui, à demain pour ma nouvelle vie avec Fan de Luy....
Après ces moments de gentil délire, je m'avance dans l'allée, attirée par les hennissements et l'odeur du crottin. Je vois un panneau indiquant "bureau". Je le suis, j'entre dans une pièce claire ; sur le panneau d'affichage face à l'entrée, le règlement intérieur (règles de sécurité en cas d'incendie, conduite à tenir devant le feu, etc), les règles du savoir-vivre entre humains et animaux (respect de l'autre, de sa façon de vivre, de sa tranquillité, etc.), et le code de bonne conduite à savoir :
"Si vous devez vous absenter pour les vacances, n'hésitez pas à nous confier vos chevaux, Prévenez-nous suffisamment à l'avance pour que nous puissions trouver des bénévoles.
Si vous avez besoin d'aide pour ses soins, son apprentissage et son devenir, n'hésitez toujours pas à nous solliciter".
En gros, en gras, en rouge : Il est formellement interdit, pour quelques raisons que ce soit, de crier, de frapper ou de faire preuve de cruauté envers les chevaux.
Une jeune fille au grand sourire me souhaite la bienvenue. Les présentations faites et le motif de ma visite étant connu, elle me propose d'aller rendre visite à chacun des poneys avant de pouvoir en choisir un. En chemin, elle me fait l'historique de la création du centre, dans les grandes lignes bien sûr.
Devant chaque box, elle me décrit le caractère de chacun des poneys, ces défauts, ces qualités, son histoire... J'écoute... Je m'écoute... Jusqu'à lui !!! "Fan de Luy". C'est lui ! Je le reconnais, non, je ne le connais pas et pourtant, nos yeux s'accrochent :
- Veux-tu de moi ? Je chuchote. Ses oreilles sont droites, il est attentif. La masse de sa tête se rapproche de moi ; ses naseaux sont tout près ; je m'approche encore, je le renifle, il me sens. Mes mains se tendent vers lui, il accepte la caresse hésitante et tremblante que je lui donne comme on donne son cœur, sa vie...
Mes yeux se remplissent de larmes qui coulent sur mon visage...
- Allons, Doly( c'est mon diminutif), tu n'es pas une gamine, secoues-toi un peu !!!
L'instant est fort, l'émotion est presque trop intense. Comment ai-je fait pour vivre jusqu'à présent sans lui ?!
Bref, après ce petit moment de grande émotion, je me retourne vers la charmante jeune fille qui m'accompagne et lui dit : "c'est lui ! Il n'y a aucun doute".
Après les formalités d'engagement effectuées, je retourne à son box. Désormais, je passerai le plus clair de mon temps ici. Je lui chantonne un petit air de gospel. Il a l'air d'apprécier. Je reste là, à l'observer... ll tréssaille, un long frisson le parcourt. Il s'ébroue. Il fait plus sombre d'un coup. Fan se détourne et mets ses naseaux dans le seau de nourriture. Je m'aperçois que moi aussi j'ai faim !!
Waouh! il était deja 20h ! Vite, je dois partir. Quelle journée merveilleuse.
Demain, demain nous irons ensemble promener. Je ne veux pas le brusquer. Je veux apprécier chaque instant de ma vie avec lui.
- A demain, Fan !
Oui, à demain pour ma nouvelle vie avec Fan de Luy....
Aldolyson- Messages : 12
Date d'inscription : 17/08/2009
Age : 64
Equipe : Dressage
Poney(s) : Fan de Luy
Re: Fan de Luy [Aldolyson]
C'est parti cette fois !
Tu peux commencer les entrainements de Fan de Luy !
Bonne Chance !
Tu peux commencer les entrainements de Fan de Luy !
Bonne Chance !
Dernière édition par Flamm le Mer 19 Aoû - 21:10, édité 1 fois
Flamm [ABS]- Messages : 209
Date d'inscription : 11/08/2009
Age : 32
Points : : 10
Equipe : CCE
Poney(s) : Blueboy
Re: Fan de Luy [Aldolyson]
Merci, tu es vraiment très sympa
Aldolyson- Messages : 12
Date d'inscription : 17/08/2009
Age : 64
Equipe : Dressage
Poney(s) : Fan de Luy
Premier jour (début)
Aujourd’hui, c’est mon premier jour avec Fan de Luy. J’y vais toujours après mon travail, ce qui fait que j’arrive vers 18h. Je sors l’attirail de ma voiture (j’entends par là, mes bottes, la boîte de pansage, un gros sac plein de friandises pour Fan et un coffret avec des huiles essentielles et des pommades faites maison).
Avant tout, je siffle doucement à 5 ou 6m avant d’arriver à son box. Un sifflement très doux, presque imperceptible. Plusieurs chevaux sortent la tête de leurs box et Fan aussi, curieux, les oreilles droites pointées dans ma direction. Je pose mon bardas près de la porte et je m’approche de lui, lui tend mes mains, il les renifle et accepte que je l’enlace. Je lui fais un câlin (pas très professionnel tout ça, n’est-ce pas ?). Il attend patiemment que je veuille bien le lâcher. Mon étalon est superbe. Un peu poussiéreux, peut-être, mais je suis justement là pour m’en occuper. Je le sors de son box, et j’en profite pour jeter un coup d’œil à son intérieur. Bien, il va falloir enlever quelques crottins, recharger le foin, lui donner à boire et ne pas oublier de le nourrir avant de partir. J’irai demander à l’accueil la ration qu’il lui faut de granulés, avoine etc.
Pour l’instant, j’ouvre ma boîte magique et je sors l’étrille.
- Si tu savais le nombre d’étrilles que j’ai vu avant de te choisir celle-ci ? Alors, qu’en penses-tu ? Sens la en premier.
- Je vais te faire avec un superbe massage nettoyant.
Fan, les oreilles droites, m’écoute, il regarde tous mes gestes, attentif et vigilant. J’approche l’étrille de ses naseaux, il la renifle et tourne la tête. Je commence donc à l’étriller, doucement d’abord, puis un peu plus fort.
- Alors, ça te plaît ?
Je crois que oui, il grogne, enfin, non, il ne grogne pas, ce serait un chat je dirai qu’il ronronne, mais là, il fait des bruits avec sa langue, et sa bouche. J’hésite un instant, je suspens mon pansage. Il tourne la tête vers moi, les yeux interrogatifs comme si je le privais d’un bonbon sans raison. Alors, je reprends. Il frissonne de plaisir.
- Tu sais, mon grand, j’ai encore plein de surprise dans ma boîte. Maintenant que je t’ai dépoussiéré de partout, je vais te passer ma superbe brosse douce. Tu sais je l’ai acheté, comme le reste, exprès pour toi.
La brosse ne lui fait pas autant d’effet, mais il est calme. J’active un peu car je sais qu’il a envie de sortir. L le personnel des écuries s’occupe bien des chevaux mais c’est maintenant de ma responsabilité de faire en sorte que Fan ne subisse pas les désagréments de mon arrivée tardive. Je le peigne, lui nettoie les naseaux et le reste avec une éponge végétale et de l’eau bien propre. Je lui cure les pieds et les graisses. Ca y est, il est fin prêt pour la promenade. Pour le récompenser de sa patience, je lui donne une belle carotte que j’ai amenée. Après l’avoir fait boire, nous voilà partis. Je marche près de lui. Son pas est calme, assuré. Ses oreilles sont aux aguets, sa tête est droite. Je crois qu’il connait le chemin…
Nous arrivons à la hauteur d’un corral et là, il s’arrête.
- Holà ! Qu’est-ce qu’il t’arrive ?
Sa tête est tournée vers la droite, dans le corral, il y a des pneus, des barres au sol, des cavalettis. Je comprends. Il pensait qu’on allait là. Doucement, je tire sur la longe et je l’encourage à me suivre.
- Allez, viens Fan. Tu ne vas pas rester planter là ?
Il tourne la tête vers moi, hésites un instant, je l’observe attentivement ; il secoue la tête et se remets en marche. Sa grosse tête près de la mienne, je le sens souffler dans ma nuque et puis tout d’un coup, je le sens qui me tire les cheveux.
- eh ! Qu’est-ce que tu fais ? Tu crois que mes cheveux sont bons pour toi ?
Je crois que je me suis fait avoir. J’ai oublié que ce n’était qu’un cheval et qu’il pouvait avoir un comportement très surprenant… Un comportement de cheval.
Nous voilà arrivés au paddock où je voulais aller. Nous commençons par marcher tous les deux, l’un à côté de l’autre et au fur et à mesure, j’éloigne Fan du centre pour pouvoir le regarder marcher. Son allure est souple, posée, il est détendu. De temps en temps il tourne la tête vers l’extérieur. Un petit coup de sifflet, deux coups de langues et le voilà attentif.
- Que dirais-tu d’un petit trot ?
A-t-il compris ? Est-ce la sollicitation de bruit que je fais avec ma bouche et de la longe ? Le voilà qui accélère. Son pas s’allonge, il est au trot. Les oreilles toujours en mouvement, attentif. Le dos souple, les membres bien déliés, je raccourcie un peu la longe pour voir si son allure se casse. Mais non, il est constant dans ses attitudes. Après un petit moment de cet exercice, je raccourcie la longe au fur et à mesure et quand il voit qu’il est trop près de moi, c’est-à-dire à bien deux mètres, il ralentit et l’accompagnant dans ses dernières foulées, nous nous arrêtons.
-Tu es un bon cheval (caresses). Merci de ta confiance.
En même temps, je sors de ma poche une demi-carotte. Je la lui donne. Il apprécie la friandise et me renifle pour savoir si je n’en aurai pas d’autre de cacher sur moi. J’avais sellé Fan après sa toilette, mais je ne savais pas encore si je me sentirai capable de le monter. Le sentir et le voir si détendu me donne confiance.
- Allez mon grand, trêve de plaisanterie. C’est mon tour maintenant de faire mes preuves.
Prenant appui sur la barrière du corral, je me hisse sur son dos.
- Flûte ! La prochaine fois, j’emmène un tabouret !
Fan, en me sentant me hisser sur son dos, fait un écart, juste ce qu’il faut pour que je me retrouve dans une position très inconfortable, à savoir à moitié assise et en train de glisser de ma selle. D’un coup de rein j’assure mon assise, et Fan, je crois bien qu’il se moque de moi, fait deux petits pas dansants sur le côté et se campe bien droit sur ses jambes, la tête droite, « aux ordres ». Surprenant !
A partir de là, j’essaie de me détendre. Je grandis mon buste, me place un peu en arrière, bien assise, jambes un peu trop serrées sur ses flancs. J’essaie de mettre en pratique ce que je sais en dressage de haute école. Mes mains et mes poignets sont souples, je ramène doucement les rênes avec des mouvements légers des doigts. Fan courbe sa nuque, je rapproche doucement les rênes, je ferme un instant les yeux, inspire profondément pour me relaxer au maximum. De cette façon, mon buste s’assoit, mes jambes se relâchent, mes pieds se placent naturellement dans les étriers. Voilà, nous sommes prêts. Fan mâchouille doucement son mors. D’une légère pression des talons et d’un claquement de langue, j’indique à Fan mon désir d’avancer. Il se met en mouvement, dans un pas rapide, avec des foulées rapprochées. Je sens la tension me gagner. Je suis beaucoup trop nerveuse, Fan va le sentir… Je respire de nouveau profondément et oblige mon corps à se détendre. Je laisse les rênes glissées un peu entre mes doigts, Fan allonge sa tête immédiatement et prend un pas allongé, plus lent. Ses oreilles bougent dans tous les sens. Cette petite séance de pas promenade me décontracte et me rassure. Je reprends mes rênes, Fan courbe de nouveau sa nuque, son pas se rapproche, attentif. Un autre petit coup de langue et un léger petit coup du talon droit, et Fan se met à trotter. Oh, je n’aime pas le trot. C’est un vrai tape-cul ! Je compte : un, deux, trois, un deux trois, et j’essaie, avec un peu de mal le trot levé. Je suis complètement rouillée. J’ai vraiment l’impression de manquer d’huile ! Mon bassin est mal placé et pour éviter de glisser de ma selle dans tous les sens, je serre de nouveau un peu trop les jambes. Je récupère enfin mon assiette et me décontracte. Fan est pourtant un cheval souple. Il n’est pas tape-cul ! Je m’aperçois en analysant la situation, que j’étais mal assise, le bassin trop en avant, je dirai, toute projetée vers l’avant.
Je décide de passer au galop. Un petit coup de langue, un petit coup de talon et hop, nous voilà en train de galoper dans la carrière. Les panneaux avec les grosses lettres défilent à toute allure. Nous voilà déjà en bout de piste. J’ouvre à peine mon poignet à droite, Fan, réceptif, oblique à droite. Son galop est rassemblé, léger. J’ai moins de mal à rester assise, je commence vraiment à me détendre…
Nous faisons comme cela un petit tour et demi de carrière. Je décide de ralentir et de repasser au pas. Fan obéît. Je suis sûre qu’il aurait voulu que ça continue, mais c’est notre premier jour et j’ai perdu beaucoup de temps à vouloir que tout soit parfait. Je suis heureuse. Fan, allonge la tête, les rênes glissent et il marche, tranquille. Le soleil est presque couché. Il est déjà tard.
- Allez, viens mon grand. Il est temps de rentrer.
Nous reprenons le chemin de l’écurie. Arrivé au box, je le déharnache, le panse, change sa paille, lui donne à boire.
- Il me manque quelque chose… Qu’est-ce que c’est déjà ?
Fan, se tourne vers moi et me pousse de ses naseaux.
- Qu’est-ce que tu veux ? Ah, j’y suis ! La carotte bien sûr ! Tu ne perds pas le nord, toi au moins !
Je sors de mon gros sac les huiles essentielles, les friandises et la boîte de pansage et les placent dans le coffre qui est alloué à Fan. Je graisse la selle, la bride et tout le matériel, les placent dans le local où chaque cheval se voit attribuer son matériel, ferme la porte, et fonce vers le bureau d’accueil. Tout est fermé, mais heureusement, pour les personnes comme moi qui finissent tard il y a un panneau d’affichage extérieur avec les rations attribuées par chevaux ainsi que les traitements et soins spécifiques à chacun. Je me répète la ration de Fan et coure la lui mettre dans sa mangeoire.
Ca y est ! La journée est finie !
- Tu sais, Fan, j’ai passé une excellente fin de journée avec toi.
Il ne détourne même pas la tête de sa mangeoire. Bon, tant pis pour le câlin.
- A demain, Fan !
Je referme doucement la porte du dessus de son box.
Oui, demain sera un nouveau jour.
Avant tout, je siffle doucement à 5 ou 6m avant d’arriver à son box. Un sifflement très doux, presque imperceptible. Plusieurs chevaux sortent la tête de leurs box et Fan aussi, curieux, les oreilles droites pointées dans ma direction. Je pose mon bardas près de la porte et je m’approche de lui, lui tend mes mains, il les renifle et accepte que je l’enlace. Je lui fais un câlin (pas très professionnel tout ça, n’est-ce pas ?). Il attend patiemment que je veuille bien le lâcher. Mon étalon est superbe. Un peu poussiéreux, peut-être, mais je suis justement là pour m’en occuper. Je le sors de son box, et j’en profite pour jeter un coup d’œil à son intérieur. Bien, il va falloir enlever quelques crottins, recharger le foin, lui donner à boire et ne pas oublier de le nourrir avant de partir. J’irai demander à l’accueil la ration qu’il lui faut de granulés, avoine etc.
Pour l’instant, j’ouvre ma boîte magique et je sors l’étrille.
- Si tu savais le nombre d’étrilles que j’ai vu avant de te choisir celle-ci ? Alors, qu’en penses-tu ? Sens la en premier.
- Je vais te faire avec un superbe massage nettoyant.
Fan, les oreilles droites, m’écoute, il regarde tous mes gestes, attentif et vigilant. J’approche l’étrille de ses naseaux, il la renifle et tourne la tête. Je commence donc à l’étriller, doucement d’abord, puis un peu plus fort.
- Alors, ça te plaît ?
Je crois que oui, il grogne, enfin, non, il ne grogne pas, ce serait un chat je dirai qu’il ronronne, mais là, il fait des bruits avec sa langue, et sa bouche. J’hésite un instant, je suspens mon pansage. Il tourne la tête vers moi, les yeux interrogatifs comme si je le privais d’un bonbon sans raison. Alors, je reprends. Il frissonne de plaisir.
- Tu sais, mon grand, j’ai encore plein de surprise dans ma boîte. Maintenant que je t’ai dépoussiéré de partout, je vais te passer ma superbe brosse douce. Tu sais je l’ai acheté, comme le reste, exprès pour toi.
La brosse ne lui fait pas autant d’effet, mais il est calme. J’active un peu car je sais qu’il a envie de sortir. L le personnel des écuries s’occupe bien des chevaux mais c’est maintenant de ma responsabilité de faire en sorte que Fan ne subisse pas les désagréments de mon arrivée tardive. Je le peigne, lui nettoie les naseaux et le reste avec une éponge végétale et de l’eau bien propre. Je lui cure les pieds et les graisses. Ca y est, il est fin prêt pour la promenade. Pour le récompenser de sa patience, je lui donne une belle carotte que j’ai amenée. Après l’avoir fait boire, nous voilà partis. Je marche près de lui. Son pas est calme, assuré. Ses oreilles sont aux aguets, sa tête est droite. Je crois qu’il connait le chemin…
Nous arrivons à la hauteur d’un corral et là, il s’arrête.
- Holà ! Qu’est-ce qu’il t’arrive ?
Sa tête est tournée vers la droite, dans le corral, il y a des pneus, des barres au sol, des cavalettis. Je comprends. Il pensait qu’on allait là. Doucement, je tire sur la longe et je l’encourage à me suivre.
- Allez, viens Fan. Tu ne vas pas rester planter là ?
Il tourne la tête vers moi, hésites un instant, je l’observe attentivement ; il secoue la tête et se remets en marche. Sa grosse tête près de la mienne, je le sens souffler dans ma nuque et puis tout d’un coup, je le sens qui me tire les cheveux.
- eh ! Qu’est-ce que tu fais ? Tu crois que mes cheveux sont bons pour toi ?
Je crois que je me suis fait avoir. J’ai oublié que ce n’était qu’un cheval et qu’il pouvait avoir un comportement très surprenant… Un comportement de cheval.
Nous voilà arrivés au paddock où je voulais aller. Nous commençons par marcher tous les deux, l’un à côté de l’autre et au fur et à mesure, j’éloigne Fan du centre pour pouvoir le regarder marcher. Son allure est souple, posée, il est détendu. De temps en temps il tourne la tête vers l’extérieur. Un petit coup de sifflet, deux coups de langues et le voilà attentif.
- Que dirais-tu d’un petit trot ?
A-t-il compris ? Est-ce la sollicitation de bruit que je fais avec ma bouche et de la longe ? Le voilà qui accélère. Son pas s’allonge, il est au trot. Les oreilles toujours en mouvement, attentif. Le dos souple, les membres bien déliés, je raccourcie un peu la longe pour voir si son allure se casse. Mais non, il est constant dans ses attitudes. Après un petit moment de cet exercice, je raccourcie la longe au fur et à mesure et quand il voit qu’il est trop près de moi, c’est-à-dire à bien deux mètres, il ralentit et l’accompagnant dans ses dernières foulées, nous nous arrêtons.
-Tu es un bon cheval (caresses). Merci de ta confiance.
En même temps, je sors de ma poche une demi-carotte. Je la lui donne. Il apprécie la friandise et me renifle pour savoir si je n’en aurai pas d’autre de cacher sur moi. J’avais sellé Fan après sa toilette, mais je ne savais pas encore si je me sentirai capable de le monter. Le sentir et le voir si détendu me donne confiance.
- Allez mon grand, trêve de plaisanterie. C’est mon tour maintenant de faire mes preuves.
Prenant appui sur la barrière du corral, je me hisse sur son dos.
- Flûte ! La prochaine fois, j’emmène un tabouret !
Fan, en me sentant me hisser sur son dos, fait un écart, juste ce qu’il faut pour que je me retrouve dans une position très inconfortable, à savoir à moitié assise et en train de glisser de ma selle. D’un coup de rein j’assure mon assise, et Fan, je crois bien qu’il se moque de moi, fait deux petits pas dansants sur le côté et se campe bien droit sur ses jambes, la tête droite, « aux ordres ». Surprenant !
A partir de là, j’essaie de me détendre. Je grandis mon buste, me place un peu en arrière, bien assise, jambes un peu trop serrées sur ses flancs. J’essaie de mettre en pratique ce que je sais en dressage de haute école. Mes mains et mes poignets sont souples, je ramène doucement les rênes avec des mouvements légers des doigts. Fan courbe sa nuque, je rapproche doucement les rênes, je ferme un instant les yeux, inspire profondément pour me relaxer au maximum. De cette façon, mon buste s’assoit, mes jambes se relâchent, mes pieds se placent naturellement dans les étriers. Voilà, nous sommes prêts. Fan mâchouille doucement son mors. D’une légère pression des talons et d’un claquement de langue, j’indique à Fan mon désir d’avancer. Il se met en mouvement, dans un pas rapide, avec des foulées rapprochées. Je sens la tension me gagner. Je suis beaucoup trop nerveuse, Fan va le sentir… Je respire de nouveau profondément et oblige mon corps à se détendre. Je laisse les rênes glissées un peu entre mes doigts, Fan allonge sa tête immédiatement et prend un pas allongé, plus lent. Ses oreilles bougent dans tous les sens. Cette petite séance de pas promenade me décontracte et me rassure. Je reprends mes rênes, Fan courbe de nouveau sa nuque, son pas se rapproche, attentif. Un autre petit coup de langue et un léger petit coup du talon droit, et Fan se met à trotter. Oh, je n’aime pas le trot. C’est un vrai tape-cul ! Je compte : un, deux, trois, un deux trois, et j’essaie, avec un peu de mal le trot levé. Je suis complètement rouillée. J’ai vraiment l’impression de manquer d’huile ! Mon bassin est mal placé et pour éviter de glisser de ma selle dans tous les sens, je serre de nouveau un peu trop les jambes. Je récupère enfin mon assiette et me décontracte. Fan est pourtant un cheval souple. Il n’est pas tape-cul ! Je m’aperçois en analysant la situation, que j’étais mal assise, le bassin trop en avant, je dirai, toute projetée vers l’avant.
Je décide de passer au galop. Un petit coup de langue, un petit coup de talon et hop, nous voilà en train de galoper dans la carrière. Les panneaux avec les grosses lettres défilent à toute allure. Nous voilà déjà en bout de piste. J’ouvre à peine mon poignet à droite, Fan, réceptif, oblique à droite. Son galop est rassemblé, léger. J’ai moins de mal à rester assise, je commence vraiment à me détendre…
Nous faisons comme cela un petit tour et demi de carrière. Je décide de ralentir et de repasser au pas. Fan obéît. Je suis sûre qu’il aurait voulu que ça continue, mais c’est notre premier jour et j’ai perdu beaucoup de temps à vouloir que tout soit parfait. Je suis heureuse. Fan, allonge la tête, les rênes glissent et il marche, tranquille. Le soleil est presque couché. Il est déjà tard.
- Allez, viens mon grand. Il est temps de rentrer.
Nous reprenons le chemin de l’écurie. Arrivé au box, je le déharnache, le panse, change sa paille, lui donne à boire.
- Il me manque quelque chose… Qu’est-ce que c’est déjà ?
Fan, se tourne vers moi et me pousse de ses naseaux.
- Qu’est-ce que tu veux ? Ah, j’y suis ! La carotte bien sûr ! Tu ne perds pas le nord, toi au moins !
Je sors de mon gros sac les huiles essentielles, les friandises et la boîte de pansage et les placent dans le coffre qui est alloué à Fan. Je graisse la selle, la bride et tout le matériel, les placent dans le local où chaque cheval se voit attribuer son matériel, ferme la porte, et fonce vers le bureau d’accueil. Tout est fermé, mais heureusement, pour les personnes comme moi qui finissent tard il y a un panneau d’affichage extérieur avec les rations attribuées par chevaux ainsi que les traitements et soins spécifiques à chacun. Je me répète la ration de Fan et coure la lui mettre dans sa mangeoire.
Ca y est ! La journée est finie !
- Tu sais, Fan, j’ai passé une excellente fin de journée avec toi.
Il ne détourne même pas la tête de sa mangeoire. Bon, tant pis pour le câlin.
- A demain, Fan !
Je referme doucement la porte du dessus de son box.
Oui, demain sera un nouveau jour.
Dernière édition par Aldolyson le Lun 31 Aoû - 14:39, édité 1 fois
Aldolyson- Messages : 12
Date d'inscription : 17/08/2009
Age : 64
Equipe : Dressage
Poney(s) : Fan de Luy
1er jour (suite)
Nous voilà arrivés au paddock où je voulais aller. Nous commençons par marcher tous les deux, l’un à côté de l’autre et au fur et à mesure, j’éloigne Fan du centre pour pouvoir le regarder marcher. Son allure est souple, posée, il est détendu. De temps en temps il tourne la tête vers l’extérieur. Un petit coup de sifflet, deux coups de langues et le voilà attentif.
- Que dirais-tu d’un petit trot ?
A-t-il compris ? Est-ce la sollicitation de bruit que je fais avec ma bouche et de la longe ? Le voilà qui accélère. Son pas s’allonge, il est au trot. Les oreilles toujours en mouvement, attentif. Le dos souple, les membres bien déliés, je raccourcie un peu la longe pour voir si son allure se casse. Mais non, il est constant dans ses attitudes. Après un petit moment de cet exercice, je raccourcie la longe au fur et à mesure et quand il voit qu’il est trop près de moi, c’est-à-dire à bien deux mètres, il ralentit et l’accompagnant dans ses dernières foulées, nous nous arrêtons.
-Tu es un bon cheval (caresses) . Merci de ta confiance.
En même temps, je sors de ma poche une demi-carotte. Je la lui donne. Il apprécie la friandise et me renifle pour savoir si je n’en aurai pas d’autre de cacher sur moi. J’avais sellé Fan après sa toilette, mais je ne savais pas encore si je me sentirai capable de le monter. Le sentir et le voir si détendu me donne confiance.
- Allez mon grand, trêve de plaisanterie. C’est mon tour maintenant de faire mes preuves.
Prenant appui sur la barrière du corral, je me hisse sur son dos.
- Flûte ! La prochaine fois, j’emmène un tabouret !
Fan, en me sentant me hisser sur son dos, fait un écart, juste ce qu’il faut pour que je me retrouve dans une position très inconfortable, à savoir à moitié assise et en train de glisser de ma selle. D’un coup de rein j’assure mon assise, et Fan, je crois bien qu’il se moque de moi , fait deux petits pas dansants sur le côté et se campe bien droit sur ses jambes, la tête droite, « aux ordres ». Surprenant !
- Que dirais-tu d’un petit trot ?
A-t-il compris ? Est-ce la sollicitation de bruit que je fais avec ma bouche et de la longe ? Le voilà qui accélère. Son pas s’allonge, il est au trot. Les oreilles toujours en mouvement, attentif. Le dos souple, les membres bien déliés, je raccourcie un peu la longe pour voir si son allure se casse. Mais non, il est constant dans ses attitudes. Après un petit moment de cet exercice, je raccourcie la longe au fur et à mesure et quand il voit qu’il est trop près de moi, c’est-à-dire à bien deux mètres, il ralentit et l’accompagnant dans ses dernières foulées, nous nous arrêtons.
-Tu es un bon cheval (caresses) . Merci de ta confiance.
En même temps, je sors de ma poche une demi-carotte. Je la lui donne. Il apprécie la friandise et me renifle pour savoir si je n’en aurai pas d’autre de cacher sur moi. J’avais sellé Fan après sa toilette, mais je ne savais pas encore si je me sentirai capable de le monter. Le sentir et le voir si détendu me donne confiance.
- Allez mon grand, trêve de plaisanterie. C’est mon tour maintenant de faire mes preuves.
Prenant appui sur la barrière du corral, je me hisse sur son dos.
- Flûte ! La prochaine fois, j’emmène un tabouret !
Fan, en me sentant me hisser sur son dos, fait un écart, juste ce qu’il faut pour que je me retrouve dans une position très inconfortable, à savoir à moitié assise et en train de glisser de ma selle. D’un coup de rein j’assure mon assise, et Fan, je crois bien qu’il se moque de moi , fait deux petits pas dansants sur le côté et se campe bien droit sur ses jambes, la tête droite, « aux ordres ». Surprenant !
Aldolyson- Messages : 12
Date d'inscription : 17/08/2009
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Poney(s) : Fan de Luy
Re: Fan de Luy [Aldolyson]
Edite ton premier jour pour mettre la suite dans le meme article ca evite que l'on se perde lorsqu'on te note ... Merci
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